« La bataille de Normandie n’est pas un sujet vidé. » La plaidoirie de Nicolas Aubin est sans appel. Son livre Le Débarquement, vérités et légendes (Éditions Perrin) l’articule magistralement.
Si vous avez été influencé par « toute une littérature d’après-guerre [qui] a idéalisé l’armée allemande », si vous être preneur de l’argument selon lequel l’échec des troupiers portant le feldgrau est exclusivement redevable au « sommeil de Hitler », si vous pensez que la Résistance a joué un rôle décisif dans l’issue de la bataille de Normandie ou que vous faites partie des nombreux détracteurs du Field Marshal Bernard L. Montgomery, vos certitudes seront déboulonnées.
Dans un livre extrêmement bien ramassé – après tout, il ne fait que 300 pages – l’historien militaire qui collabore à certaines des meilleures publications francophones sur le sujet remet plusieurs ouvrages sur le métier. Avant d’aller plus loin, il m’est toutefois agréable d’ajouter qu’il convoque un style d’écriture invitant qui fait le régal du lecteur. Une chaîne de commandement est « percluse de frictions », les Allemands s’échinent à établir des obstacles pour « déchiqueter » les planeurs alliés et les pièces d’artillerie offrent une « symphonie mortelle » aux adversaires. Le livre gargouille de ces belles tournures qui séduisent l’esprit.
Revenons maintenant au cœur de son propos et sur quatre points rapides sur lesquels je me permets d’attirer votre attention.
pourusivre la lecture
