Le chemin de crête de Paul VI

Tout cela pour dire que le nouveau pape invite la curiosité à savoir quelles seront les orientations édictées à l’intérieur des murs léonins au cours des prochains jours et des prochaines semaines dans la gestion des rapports au monde. À cet égard, on pense immédiatement à la guerre en Ukraine. Le dossier israélo-palestinien est certainement ex aequo en termes d’importance.

Les relations entre le Vatican et Israël ont été officialisées par un accord paraphé le 30 décembre 1993 ont toujours revêtu un vif intérêt pour moi. J’étais donc impatient de plonger le nez dans le dernier livre de Michaël Darmon, Le pape et la matriarche : Histoire secrète des relations entre Israël et le Vatican (Passés / Composés). J’avais déjà fait la connaissance – sur le plan intellectuel – de ce brillant journaliste à l’intérieur d’un ouvrage qu’il avait consacré au président Nicolas Sarkozy avant l’élection de ce dernier.

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La guerre sainte de Poutine

« Il faut se rendre à l’évidence que cette guerre ne répond pas aux équations habituelles des relations internationales », d’analyser Sébastien Boussois et Noé Morin dans leur récent livre La guerre sainte de Poutine (Passés / Composés). « Il faut plonger dans les ressorts intellectuels et spirituels du poutinisme pour comprendre comment la guerre en Ukraine et le basculement de la Russie furent rendus possibles. » Même si la religion ne fait plus partie de la matrice géopolitique de l’Occident déchristianisé, cette lecture apporte de l’eau au moulin de cette guerre qui sévit depuis le 24 février 2022.

Depuis l’entrée en scène de Vladimir Poutine, l’orthodoxie russe a retrouvé ses lettres de noblesse et le patriarche Kirill joue un rôle de premier plan dans la vie nationale et au-delà. On souligne au passage que les Russes sont majoritairement croyants (80%). Les hommes d’Église, nous disent les auteurs, sont le lien entre Vladimir Poutine et le peuple. Pas étonnant que l’odeur de l’encens ait entouré son ascension à la tête du pays.

Les Russes sont plus attachés à la religion que les Occidentaux et nous avons trop tendance à gommer cette réalité. À l’occasion d’une visite à Moscou, j’avais été frappé par l’achalandage à la cathédrale du Christ-Sauveur, laquelle fut rasée par Staline en 1931 et dont la reconstruction a été décrétée par le président Boris Eltsine en 1994.

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