Sayeret Matkal on the frontlines

July 4th marked the 47th anniversary of the Entebbe operation, during which Israeli commandos rescued passengers held hostages by Palestinian terrorists and Ugandan soldiers after the hijacking of an Air France plane in Athens. Israel lost one soldier during the operation, Yoni Netanyahu, brother of the current Prime Minister of Israel. The audacious soldiers who appeared in the skies of Entebbe in the middle of the night belonged to Sayeret Matkal – Israel’s Defense Force’s General Staff Reconnaissance Unit. The unit was founded in 1957 by Avraham Arnan and was directly inspired by the iconic SAS (Special Air Service) warriors who served under the Union Jack during World War II.

I was too young to remember what happened at Entebbe. But another operation has captivated me since I was a teenager. I vividly remember hearing on the radio the news of Abu Jihad’s neutralization in April 1988 in Tunis. From memory, Israel was announced as having ordered this operation and I wondered how these intrepid operatives could perform their art so far away from the shores of their homeland.

I was therefore thrilled to read Sayeret Matkal: The Greatest Operations of Israel’s Elite Commandos (Skyhorse Publishing) by Avner Shur and Aviram Halevi, whose first chapter invites the reader to walk with the Israeli commandos to accomplish Operation Show of Force under the leadership of commander Moshe “Boogie” Ya’alon.

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Le combat du soldat britannique

Mon degré d’appréciation d’un livre repose sur les connaissances acquises et le plaisir ressenti à le parcourir. Le soldat britannique : Le vainqueur oublié de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) de l’historien militaire Benoît Rondeau rencontre haut la main ces deux critères. Il comble une lacune flagrante et désolante dans l’historiographie, en ramenant en première ligne la contribution de ces Tommies qui sont constamment négligés au profit des Américains, des Russes et des Allemands. Comme il le rappelle à la toute dernière page, « au printemps 1940, la vaillante armée britannique est restée seule, la tête haute, face au péril nazi. »

Dans son livre Anatomie de la bataille – un classique – sir John Keegan s’employait à disséquer l’expérience au combat des hommes de troupe ayant pris part aux batailles d’Azincourt, de Waterloo et de la Somme. Benoît Rondeau, pour sa part, ne ménage aucun détail, pas même l’importance des chaussettes, pour brosser le tableau de la réalité quotidienne éreintante de ceux et celles qui ont combattu sous l’Union Jack entre 1939 et 1945.

Tous les aspects de l’effort de guerre consenti par le soldat britannique sont passés au peigne fin. On peut notamment y apprendre – mais en sommes-nous étonnés – que les femmes servant dans l’armée de Sa Majesté – dont la future reine Elizabeth II – étaient moins bien payées et que les rations qui leurs étaient attribuées étaient moindres que celles prévues pour les hommes. Du côté des relations entre militaires et civils, on apprend notamment que le passage des troupes australiennes en Afrique du Sud pendant les hostilités aura marqué la mémoire d’un jeune homme nommé… Nelson Mandela.

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L’espoir renaît en 1942

Les auteurs Julien Peltier et Cyril Azouvi (YouTube)

Dans la foulée de ma recension de leur formidable livre 1942 – la « bissectrice de la guerre » – les coauteurs Cyril Azouvi et Julien Peltier ont aimablement accepté de répondre à quelques questions pour ce blogue. Je suis très heureux de livrer ici le contenu de notre échange.

D’entrée de jeu, avez-vous fait des découvertes qui ont suscité votre étonnement dans la rédaction de 1942?

Cyril Azouvi : Aucune « découverte » à proprement parler : l’importance de cette année charnière est connue de tous les historiens de la Seconde Guerre mondiale. Il est de notoriété publique que l’histoire a basculé en 1942 sur tous les fronts (Pacifique, Afrique du Nord, Russie), mais aussi dans bien d’autres domaines (la course à la bombe atomique, la constitution des Nations unies, la Résistance, la Shoah, etc). S’il y a eu découverte, elle a été d’ordre plus personnel : je me croyais savant que cette période, sur cette année et sur ces sujets. J’ai découvert, en plongeant dans le détail, que mes connaissances étaient somme toute assez floues et lacunaires. Ça a été une leçon de modestie! Et, du coup, un travail passionnant.

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