D’entrée de jeu, un aveu s’impose : hormis une visite au Jefferson Memorial à Washington, D.C., par un froid mordant de janvier, le troisième président des États-Unis ne m’avait jamais vraiment captivé. C’était avant de plonger dans la remarquable biographie signée Laurent Zecchini à son sujet.
« Jefferson est donc un acteur historique majeur de l’hyperpuissance que sont devenus les États-Unis, un « père fondateur » du concept de « destinée manifeste » partagé par tous ses successeurs, mélange de l’« empire de la liberté » vanté par Jefferson et de l’« impérialisme américain » souvent voué aux gémonies. C’est son principal succès de politique étrangère », dévoile l’auteur.
Durant sa présidence, les États-Unis procéderont à l’acquisition du territoire de la Louisiane – un « vaste territoire [qui] a permis la création de quelque quatorze États américains d’aujourd’hui » et jette les bases de l’entrée de la Floride dans l’Union sous la présidence de James Monroe en 1819. Ainsi sanctuarisés, les États-Unis pourraient marcher sur la voie d’un isolationnisme dont Thomas Jefferson fut l’un des pionniers. La table est mise pour les chapitres à venir de l’histoire du pays.
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