Gettysburg en bleu et gris

Gettysburg. Pour l’éternité, le nom est associé à la bataille qui s’est déroulée dans cette bourgade pennsylvanienne de moins de 10 000 habitants au Nord de Washington, D.C. Chaque année, près d’un million de touristes foulent le sol de ce lieu sacré où une « scintillante forêt de baïonnettes » s’engagera au combat durant trois journées fatidiques, du 1er au 3 juillet 1863.

À écouter certains guides et plusieurs historiens, cette bataille fut un point tournant de la guerre de Sécession. Il n’en fut rien. Au soir du dernier jour de la bataille, « rien ne change fondamentalement sur le théâtre d’opérations principal » relate l’historien Vincent Bernard dans le Gettysburg 1863 (Perrin) qu’il consacre à ce moment fort dans l’histoire des États-Unis. Les tuniques grises rassemblées sous le commandement du général Robert E. Lee n’est pas en déroute. Loin d’être effondrée, elle continuera de tirer son épingle du jeu pendant encore près de deux ans.

L’intérêt envers cette bataille n’est pas près de s’estomper. Le discours légendaire qui y fut prononcé quelques mois plus tard par le président Abraham Lincoln a incontestablement contribué à son entrée dans la postérité, puisqu’il fait écho au lourd tribut de sang, de sueur et de larmes consentis par les deux armées en ces journées estivales.

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