A new Cold War with China seems inevitable

AdmiralJamesStavridis_UNDispatch
Retired four-star Navy Admiral and acclaimed author James Stavridis (Source: UN Dispatch)

(version française)

Retired Four-Star Admiral James Stavridis served as the 16th NATO Supreme Allied Commander – a function once occupied by the legendary General Dwight D. Eisenhower. In 2016, it was reported that he was vetted as a potential running mate for Democratic presidential candidate Hillary Clinton. He recently published an excellent book Sailing True North: Ten Admirals and the Voyage of Character which I recently had the privilege – and tremendous pleasure – to review here on this blog.

Having always been attached to the Fourth of July celebrations because of my deep admiration for the United States, it was my intention of publishing a special interview for the occasion. Admiral Stavridis generously accepted to answer my questions and I’m profoundly grateful.

There is absolutely no doubt in my mind that this book would be an excellent holiday read. Happy Fourth of July to all my American friends!

Here is the content of this insightful interview.

We are headed into a new Cold War with China. That seems inevitable now, but we need a strategy to avoid it turning into a shooting war. 

SailingTrueNorthIn Sailing True North, one of my favorite chapter (with the one devoted to Nelson) is the one about Zheng He. What do you think of the current tense situation with China and how do you think we should deal with that?

We are headed into a new Cold War with China. That seems inevitable now, but we need a strategy to avoid it turning into a shooting war. That will require a mix of diplomacy, military deterrence, tech savvy, economic tools (both in competition with China and in encouraging other nations to avoid Chinese “debt traps”). In essence, we should confront China where we must (cyber, trade, tariffs, their claims of “owning” the South China Sea) but cooperate where we can (environment, pandemics, arctic trade routes).  It will be a difficult and at times a dangerous passage. My next book, In Face, out in March 2021, is a novel about … a war with China! It is a cautionary tale, and let’s hope we don’t find it turning from fiction to fact before our eyes. Here’s a link to the Amazon page.

In the book, there are several references to religion, one to the Conclave, the other to John XXIII and Thomas Aquinas. I might be wrong, but I assume you are a Catholic and that faith seems to have had a significant impact on your journey. Am I wrong? Would you say that faith might also be an important buoy on the voyage of character?

I’m Greek Orthodox, and yes faith is vital for me personally – and for many others. Continue reading “A new Cold War with China seems inevitable”

Sailing True North: A character-building guide in these troubled times

SailingTrueNorthSea Power has always fascinated me. I will forever cherish the memories of walking in the footsteps of Admiral Chester Nimitz in Pearl Harbor and Admiral Horatio Nelson at Gibraltar. Back in 2011, I spent a night on the Rock and had trouble sleeping. Heat certainly had something to do with it, but I was also pondering how the British legend spent his days here, defending the interests of King and Country at the entrance of the Mediterranean Sea. I like to think that I might have crossed his spirit while walking in the beautiful streets of this British Overseas Territory.

These men and women who ruled the waves were gifted with exceptional and inspirational values. And I’m very grateful to retired Admiral James Stavridis for writing Sailing True North: Ten Admirals and the Voyage of Character, where he details how these larger than life figures not only mastered what are certainly some of the most demanding jobs in the world, but also their character in front of adversity, whether it is the threat of invasion, war, bureaucracy, sexism or racism just to quote these examples. The best lessons are seldom learnt in easy circumstances.

Naturally, I will not talk about each of the fascinating personas that are presented between the covers, but I will write a few words about my Top 3.

Continue reading “Sailing True North: A character-building guide in these troubled times”

Combattre le diable à Bataan

battling-the-devil
Crédit photo: kofc.org

Les francophones et les Québécois ont peu tendance à s’intéresser au théâtre du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale. Les opérations en Europe et en Afrique du Nord remportent généralement la faveur du public qui s’intéresse à ce pan de l’histoire militaire – sauf les plus férus dont l’horizon est plus large.

Je me souviens avoir été marqué par la lecture du livre Escape from Davao par John D. Lukacs, dont l’histoire palpitante mais tragique relate l’évasion de prisonniers de guerre américains d’un camp japonais à Mindanao aux Philippines en avril 1943.

En tant que membre des Chevaliers de Colomb, j’ai donc lu avec beaucoup d’intérêt l’article consacré à ces membres de l’Ordre qui ont secouru des prisonniers de guerre américains et philippins. Ceux qui veulent consulter l’article original peuvent le faire ici. J’offre ma traduction personnelle à ceux et celles qui sont moins confortables avec la langue de Shakespeare.

________________________________

COMBATTRE LE DIABLE PENDANT LA MARCHE DE LA MORT

12 juin 2019

Par Andrew Fowler

Les Chevaliers des Philippines ont risqué leur vie pour aider des prisonniers de guerre pendant la marche de la mort de Bataan

Peu de temps après l’attaque sur Pearl Harbor, les forces japonaises ont envahi les Philippines. Pendant trois mois, les soldats américains et philippins (dont plusieurs étaient membres des Chevaliers de Colomb) ont tenu la péninsule de Bataan sur l’île de Luçon aux Philippines, et ce, jusqu’au moment où ils ont été débordés. Le général Jonathan Wainwright, commandant des Forces alliées aux Philippines, a alors cédé la péninsule.

Utilisant des haut-parleurs, le général Wainwright ordonna aux soldats américains et philippins de déposer les armes. Lorsqu’ils l’ont fait, ce sont quelque 75 000 hommes qui sont devenus prisonniers de guerre.

Commençait alors la Marche de la mort de Bataan.

Des milliers de soldats américains et philippins succombèrent pendant cette marche forcée de près de 105 kilomètres à partir de Mariveles jusqu’à San Fernando. Des milliers d’autres sont morts à l’intérieur des camps de prisonniers de San Fernando, dont le tristement célèbre camp O’Donnell.

Les prisonniers étaient battus et on les affamait. Pour économiser des munitions, les prisonniers qui s’écroulaient étaient passés à la baïonnette plutôt que d’être fusillés par les soldats japonais. Des membres des Chevaliers de Colomb figuraient parmi les prisonniers de guerre, dont le sergent John Earle – qui était membre du Conseil 23 Valley de Ansonia, au Connecticut – qui parvint à fausser compagnie à ses geôliers pendant la marche pour être ensuite capturé à Corregidor où les forces américaines qui s’y trouvaient encore continuaient de résister après la chute de Bataan.

Le Père jésuite George Willmann écrivait que « pire encore que les nuages de fumées émanant des postes militaires en feu, la morosité et la tristesse pesaient sur la ville. » La survie ne semblait pas être une option offerte aux Chevaliers de Colomb (aux Philippines) après la réédition de Bataan le 9 avril 1942, d’observer le Père Willmann dans l’édition de décembre 1947 de la revue Columbia.

Mais puisque l’Ordre avait pris de l’expansion en s’établissant aux Philippines en 1905, les Chevaliers avaient pour mission de servir ceux et celles qui en avaient le plus besoin. Le Père Willmann qualifiait ce mandat qu’ils s’étaient donnés de mettre la foi en action comme « combattre le diable ».

Et c’est justement ce qu’ils firent durant la Marche de la mort de Bataan.

Tony Escoda, membre du Conseil 1000 de Manille, ne faisait pas partie des prisonniers, mais il ne pouvait pas demeurer indifférent face à cette brutalité. Il se faufila entre les gardes japonais, se faisant passer pour un médecin. Il leur apporta de l’eau et pansa leurs blessures. Mais il fut rapidement découvert. Lui et son épouse furent conduits dans plusieurs camps de prisonniers. Ils furent vu pour la dernière fois suite à leur entrée à la prison Old Bilibid.

Enrique Albert, un frère Chevalier de Escoda, consentit lui aussi le sacrifice ultime. Décrit comme étant « vaillant et insouciant », Albert mena des efforts clandestins pour passer des médicaments et d’autres fournitures en contrebande au Camp O’Donnell. Albert mit également sur pied et assura la gestion de la Maison de repos des Chevaliers de Colomb qui veillait sur les proches des prisonniers, ainsi que sur les soldats « brisés » lorsque ceux-ci furent enfin libérés. Il sera, lui aussi, emprisonné et exécuté par les Japonais.

Benito Soliven connu le même sort, en raison du même esprit de bravoure dont ses frères Chevaliers firent preuve. Politicien célèbre, Soliven proclamait sa foi publiquement en tant qu’orateur à la paroisse Fête du Christ-Roi à Tondo. Mais après la chute de Bataan, il fut également emprisonné au Camp O’Donnell.

Les gardiens japonais lui firent alors une offre : soit il se joignait au gouvernement, soit on le torturait. Soliven répondit : « Non, je n’ai jamais fait de compromis. Je ne commencerai pas maintenant. »

Il ajouta que: « Si j’accepte votre offre, je devrai faire tout ce que vous voudrez. Et je ne veux pas faire ça. Je sortirai de ce camp en même temps que tout le monde. »

Soliven fut éventuellement libéré, mais mourut peu de temps après des suites de la maladie. Il fut enterré par ses frères Chevaliers.

Les actions de ces hommes qui ont combattu la tyrannie durant la Seconde Guerre mondiale ont inspiré d’autres catholiques philippins à joindre les rangs de l’Ordre et ainsi mettre leur foi en action en veillant sur les malades, les gens dans le besoin, les prisonniers et combien d’autres également. Actuellement, les Chevaliers de Colomb des Philippines regroupent plus de 426 000 membres.

Les Chevaliers ont pour mission de mettre audacieusement leur foi en action. Cliquez ici pour adhérer dès aujourd’hui.

Partagez votre histoire avec andrew.fowler@kofc.org