Le point de bascule de 1942

L’année 1942 aura toujours une signification particulière pour moi. Mon défunt père est né cette année-là, pendant la bataille de Stalingrad. Il m’a initié à la Seconde Guerre mondiale par une belle collection de livres à l’intérieur de laquelle je me suis plongé le nez très jeune. Dans leur magnifique livre 1942 (Passés / Composés), Cyril Azouvi et Julien Peltier m’ont permis de découvrir toute l’envergure et la signification de cette année « bissectrice de la guerre » pour reprendre l’expression citée et empruntée à l’historien français Henri Michel.

Pour revenir à Stalingrad, il ne devait suffire que « […] d’une seule journée pour réduire en cendres cette cité moderne et pluricentenaire » selon les plans établis par les hautes sphères allemandes. À la tête de troupes mal équipées par sa faute pour un combat hivernal, Hitler avait pourtant mal évalué le coriace adversaire qui revêtait l’uniforme du soldat soviétique et qui allait payer avec son sang les erreurs stratégiques commises par Staline au début de la guerre. Quant aux soldats portant le feldgrau, ils sortiront de la ville éponyme du dirigeant soviétique la gueule cassée et promis à une rude captivité après 6 mois et 22 jours d’une bataille dont la Wehrmacht ne parviendra pas à se relever.

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