
Sous la plume de sa journaliste Deborah Haynes et alimenté par des sources militaires britanniques, le quotidien londonien The Times nous apprend aujourd’hui que les forces russes jouiraient désormais d’un atout de premier plan sur le champ de bataille.
C’est ainsi que le char d’assaut Armata (T-14) représenterait le changement le plus révolutionnaire depuis les 50 dernières années, au niveau de sa conception. Réputé être plus léger, plus rapide, muni d’un système de détection des menaces à 360 degrés et fort du fait que sa tourelle ne nécessite pas la présence d’un membre d’équipage – ce qui accroit la sécurité des membres d’équipage –, et une portée de feu supérieure à celle de ses vis-à-vis occidentaux, le Armata « offre aux Russes un avantage technique et tactique manifeste qui les rendra confiants » selon l’article.
On rappelle également que la flotte russe est 35 fois plus importante que celle des Britanniques et que la réponse du ministère de la défense du Royaume-Uni à ces développements de la technologie militaire russe n’est probablement pas appropriée à la situation.
Naturellement, une armée a besoin de plus que de bons chars d’assaut pour remporter la mise sur le champ de bataille. Mais c’est un atout de premier plan dont les décideurs occidentaux devraient prendre en considération.
Au temps de la guerre froide, les Américains avaient compris qu’un investissement massif dans le secteur des forces armées contribuerait à faire plier les genoux de Moscou. Dans un contexte où les gouvernements de l’OTAN peinent à convaincre l’opinion publique de l’importance et de la nécessité de consacrer une enveloppe budgétaire plus importante à ce secteur pour parer à toute menace, il semblerait que le maitre du Kremlin ait tiré un enseignement de cet épisode de l’histoire contemporaine.