« La politique de toutes les puissances est dans leur géographie », affirmait Napoléon. Si elle s’était limitée à son insularité, la Grande-Bretagne ne se serait pas vu offrir la possibilité de trôner sur un Empire au-dessus duquel le soleil ne se couchait jamais.
« La couronne d’Angleterre se lance dans une série de guerres visant avant tout à assurer l’expansion de son influence mondiale, poussant à des expéditions d’ordre stratégique, qui débouchent sur la prise de contrôle de positions clés », écrit Benoît Rondeau dans L’Empire britannique en guerre – 1857-1947 (Perrin). « Pendant tout le règne de Victoria (1837‑1901), il ne s’est pas écoulé une année sans que les forces armées britanniques ne soient impliquées d’une façon ou d’une autre dans des opérations quelque part sur le globe. » Tout au long de la période couverte par l’auteur, Londres est un acteur géopolitique de premier plan. Son Empire lui offre les moyens de le demeurer. Il faut bien en esquisser les contours et défendre ses prérogatives. Et à tout Empire, le glaive est indispensable.
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