The Crown as a Geopolitical Player

“The worst thing for a monarchy is not hostility, but indifference”, writes Katie Nicholl in her book The New Royals: Queen Elizabeth’s Legacy and the Future of the Crown (Hachette Books). I was reminded of that crucial notion when I took note of a recent poll conducted in Canada, according to which “[…] only 19 percent of Canadians would prefer that the country remain a monarchy, down 12 points since a similar poll conducted in September 2022.

The Crown has visibly not lost its appeal in the UK, but the warning signs in places like Canada, Australia, and New Zealand – just to name these – would be ignored at great peril.

The author, one of the keenest observers of the Crown and a gifted writer who has acquired first-hand knowledge of her subject, exposes the challenges facing the successors of Queen Elizabeth II while brushing the personal traits of the actors who are and will be called upon to meet them.

King Charles III was the longest-serving Prince of Wales, a title created in 1301 after “[…] King Edwards I conquered Wales and gave the title to his son”. With the help of genetics and a life of privilege, his reign might span a few decades, but most consider it transitional.

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The Prince of Wales – Bouncer of the Monarchy

“‘I put my arm around my brother all our lives […], and I can’t do it any more. We’re separate entities’” Prince William once said about his relationship with his brother Prince Harry. With the release of the Netflix so-called documentary about the life of the Sussexes, media outlets report that the Prince of Wales will respond in a “swift and robust” manner to any unjust claim made by his brother and sister-in-law, whose second part will air tomorrow, December 15.

Anyone eager to know what kind of response Harry and Meghan might encounter from the principal members of the Royal family should immediately grab Robert Lacey’s enthralling and insightful book Battle of Brothers – The Inside Story of a Family in Tumult (Harper). Full disclosure, I received a review copy of this book more than a year ago. The death of Her Majesty Queen Elizabeth II prompted me to dive into it. I think the timing couldn’t be better, even though I know an updated version is available with new material.

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« Je pense que Harry couche avec le fantôme de sa mère »

L’historien et biographe Jean des Cars (source: The Limited Times)

Le comte Jean des Cars est un personnage des plus sympathiques et généreux. Sa bibliographie est impressionnante et il est le spécialiste de référence des têtes couronnées européennes. Il m’a accordé il y a quelques jours un long entretien à propos de la monarchie britannique, dans la foulée du décès de Sa Majesté la reine Elizabeth II survenu le 8 septembre dernier.

« J’ai été le premier journaliste francophone reçu à Buckingham Palace par le prince Charles [maintenant le roi Charles III]. C’était en 1982, avant son mariage avec Diana », de mentionner fièrement l’auteur du récent livre à succès Pour la reine (Perrin) qui en est à sa cinquième réédition. « J’avais appris qu’il allait venir en France, pour honorer la mémoire des combattants de la Royal Air Force qui s’étaient cachés dans les caves à champagne et qui avaient vécu des moments épouvantables. Il devait être accompagné de Lord Mountbatten. J’ai donc dit au journal (Le Figaro) : « Et si on demandait un entretien au prince de Galles? » Tout le monde me regarde et me dit : « vous êtes fou. » J’ai donc pris l’annuaire téléphonique de Londres. J’ai appelé Buckingham et j’ai demandé à parler à l’officier de presse en charge du prince de Galles. On me passe alors un Australien avec un accent de crocodile qui me demande de lui envoyer par télécopieur une photocopie de mon passeport et ma liste de questions. Deux jours plus tard, on me confirmait un rendez-vous qui était prévu le surlendemain. Personne n’a cru que j’avais simplement obtenu cet entretien simplement à cause d’un appel à Buckingham Palace », de se remémorer l’historien avec gourmandise.

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Elizabeth II a rapproché la monarchie du peuple

Le 10 décembre 1936 marque une date cruciale dans l’histoire de la monarchie britannique en général, mais aussi de la petite Elizabeth Windsor en particulier. Son oncle, le roi Édouard VIII abdique pour vivre pleinement son amour avec Wallis Simpson, une divorcée américaine. La jeune fille est alors âgée de 10 ans. Son monde, celui de sa famille immédiate également, vient de basculer radicalement. Son père, le duc d’York, lui succède de facto et prend le nom de George VI. Il s’agit de l’une des pires crises traversées par la monarchie britannique, un point tournant pendant lequel on s’interroge sérieusement sur l’avenir de la Couronne. Tout aurait pu basculer et les tenues d’apparat rangées dans les musées pour l’éternité. Ce ne fut pas le cas. Heureusement.

George VI, notamment en raison de son stoïcisme, de sa résilience et de son empathie, remet l’ouvrage sur le métier. Les nouveaux locataires de Buckingham Palace commencent à recoudre le blason de la famille royale dans le tissu social britannique et de l’Empire. Elizabeth n’est pas une enfant comme les autres. Le coup de crayon donné par son oncle en cette date fatidique fait en sorte qu’elle ne pourra plus jamais baisser la garde. Elle est l’héritière du trône et, 15 ans plus tard, elle relèvera le gant dans un règne déchaîné de tourments et ponctué de moments glorieux.

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