Harry et Meghan sont lassants

Le prince Harry et le journaliste Anderson Cooper pour l’émission 60 Minutes (The Telegraph)

Le comte Jean des Cars est un historien et auteur réputé qui a consacré plusieurs ouvrages au sujet de la monarchie britannique. En 2022, j’ai eu le privilège de recenser son Pour la reine : Hommage à Elizabeth II ainsi que la réédition de la biographie Elizabeth II naturellement consacré à la souveraine. Les deux livres sont publiés chez Perrin.

Dans la foulée de ces recensions, M. des Cars a aimablement accepté de répondre à mes questions pour une première entrevue qui fut publiée sur ce blogue à la fin du mois de septembre dernier. J’ai de nouveau échangé avec cet auteur – qui est l’un des meilleurs spécialistes francophones des têtes couronnées – et qui fut le premier journaliste français reçu à Buckingham Palace par celui qui était à l’époque connu comme étant l’héritier de la Couronne, et ce, avant même son mariage avec Diana.

Tradition et innovation: Elizabeth II a réussi ce mariage fascinant!

Selon lui, « le décès d’Elizabeth II a été l’évènement le plus considérable de l’année 2022, notamment pour une raison que le public ignore souvent: elle fut le seul chef d’État en fonctions (de 1953 à 2022), qui avait vécu la Deuxième Guerre Mondiale. En 1939, elle avait…13 ans! Quand elle devient reine, Staline est toujours [au pouvoir] à Moscou! La longévité de la reine est extraordinaire. Nous ne reverrons jamais un tel « spectacle », notamment parce que la jeune souveraine avait compris, bien avant Churchill, le futur pouvoir de la télévision. Elle fut, dans bien des domaines, une pionnière. Tradition et innovation: elle a réussi ce mariage fascinant! »

Le décès de la bien-aimée souveraine, survenu le 8 septembre dernier, est naturellement venu changer la donne et marquait le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire de la monarchie.

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The Harry and Meghan episode is worse than the abdication crisis

There are lots of parallels between Wallis Simpson and former King Edward VIII (left) and Prince Harry and Meghan Markle (right) (Insider)

Few weeks ago, I reviewed Andrew Lownie’s enthralling and fascinating book Traitor King: The Scandalous Exile of the Duke & Duchess of Windsor. The author – a disillusioned monarchist who believes in institution but feels let down by some members of it – generously accepted to answer a few questions for this blog. Below is the content of our discussion.

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Mr. Lownie, while researching Traitor King, did you make any findings that surprised you?

Lots not least the extent of the Windsors’ dealings with the Nazis which can be found in documents, the knowledge that the Royal Family and Government had of their activities and the rather bizarre relationship the couple had and their bisexuality. Also, the degree of the attempted British cover up of his treachery.

Understandably, Winston Churchill is a frequent guest in the book. I might be wrong, but I didn’t get the sense that he became a tooth-and-nail opponent of the Duke of Windsor during the war. How would you describe the evolution of the relationship between the two men?

Churchill had been one of the Duke’s strongest supporters during the Abdication, mainly because of his romantic notion of the monarchy, but the scales fell when he saw the Duke’s duplicity over the financial settlement in 1937 and the disloyalty shown during the war when Churchill had to threaten him with court martial. The relationship then became more pragmatic with Churchill trying to find him a job after the war and suppressing the embarrassing captured German documents, but he refused to join a cruise when he learnt the Windsors would be present.

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The Prince of Wales – Bouncer of the Monarchy

“‘I put my arm around my brother all our lives […], and I can’t do it any more. We’re separate entities’” Prince William once said about his relationship with his brother Prince Harry. With the release of the Netflix so-called documentary about the life of the Sussexes, media outlets report that the Prince of Wales will respond in a “swift and robust” manner to any unjust claim made by his brother and sister-in-law, whose second part will air tomorrow, December 15.

Anyone eager to know what kind of response Harry and Meghan might encounter from the principal members of the Royal family should immediately grab Robert Lacey’s enthralling and insightful book Battle of Brothers – The Inside Story of a Family in Tumult (Harper). Full disclosure, I received a review copy of this book more than a year ago. The death of Her Majesty Queen Elizabeth II prompted me to dive into it. I think the timing couldn’t be better, even though I know an updated version is available with new material.

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« Je pense que Harry couche avec le fantôme de sa mère »

L’historien et biographe Jean des Cars (source: The Limited Times)

Le comte Jean des Cars est un personnage des plus sympathiques et généreux. Sa bibliographie est impressionnante et il est le spécialiste de référence des têtes couronnées européennes. Il m’a accordé il y a quelques jours un long entretien à propos de la monarchie britannique, dans la foulée du décès de Sa Majesté la reine Elizabeth II survenu le 8 septembre dernier.

« J’ai été le premier journaliste francophone reçu à Buckingham Palace par le prince Charles [maintenant le roi Charles III]. C’était en 1982, avant son mariage avec Diana », de mentionner fièrement l’auteur du récent livre à succès Pour la reine (Perrin) qui en est à sa cinquième réédition. « J’avais appris qu’il allait venir en France, pour honorer la mémoire des combattants de la Royal Air Force qui s’étaient cachés dans les caves à champagne et qui avaient vécu des moments épouvantables. Il devait être accompagné de Lord Mountbatten. J’ai donc dit au journal (Le Figaro) : « Et si on demandait un entretien au prince de Galles? » Tout le monde me regarde et me dit : « vous êtes fou. » J’ai donc pris l’annuaire téléphonique de Londres. J’ai appelé Buckingham et j’ai demandé à parler à l’officier de presse en charge du prince de Galles. On me passe alors un Australien avec un accent de crocodile qui me demande de lui envoyer par télécopieur une photocopie de mon passeport et ma liste de questions. Deux jours plus tard, on me confirmait un rendez-vous qui était prévu le surlendemain. Personne n’a cru que j’avais simplement obtenu cet entretien simplement à cause d’un appel à Buckingham Palace », de se remémorer l’historien avec gourmandise.

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