Dans le contexte actuel de confrontation entre l’Occident et le monde russe, il est facile de sombrer dans un sentiment anti-Moscou primaire et dénué d’une profondeur dépassant les grandes lignes du discours ambiant.
Mais éloignons-nous un instant des lignes éditoriales, des ateliers de rédaction de discours de chefs de gouvernement occidentaux ou des analyses des prétendus « experts » perchés dans leurs tours d’ivoire académiques à cent lieues de la réalité sur le terrain, pour nous pencher sur un fait indéniable.
Il y a de cela 70 ans, le monde était à la veille de vaincre le péril hitlérien. Sans les troupes soviétiques, nous n’aurions pu accomplir cette besogne.
Je prends à témoin l’historien militaire Jean Lopez qui, dans son excellent livre Opération Bagration : La revanche de Staline (été 1944) cite l’historien Rüdiger Overmans lorsqu’il évoque le fait suivant :
« Rappelons que, par année de guerre, les Occidentaux éliminent en moyenne 200 000 soldats allemands (tous fronts et toutes armes confondus), les Soviétiques presque 1 200 000. » (page 3).
Si les hordes nazies ont pu être stoppées, ce sont les soldats qui se battaient sous l’emblème du marteau et de la faucille qui en ont payé le plus lourd tribut.
Tâchons de ne pas l’oublier, alors que nous nous apprêtons à commémorer le 70e anniversaire de la victoire de 1945.
Si vous n’êtes pas familier avec la langue russe ou encore l’anglais, vous ne comprendrez peut-être pas les paroles de cette chanson dédiée aux anciens combattants soviétiques (russes), mais vous pourrez sans doute en deviner le sens, celui de la reconnaissance et du souvenir.