Exclusive interview with an avid reader, Premier of Alberta Jason Kenney

Premier of Alberta Jason Kenney, pictured in front of his bookshelves. (source: Alberta Politics)

I have known the Premier of Alberta, Jason Kenney, for almost 20 years and I’m proud to count him as a friend. As well as enjoying pancakes at the traditional breakfast he traditionally organized as federal Member of Parliament, I fondly remember eating poutine with him when my family and I participated in the Calgary Stampede in 2012. If there’s one thing we invariably always talk about (other than politics of course), it is books. He’s a consummate avid reader, a fellow bookworm.

Like every elected official, the Premier is fighting Covid-19 and its dire consequences in his home province of Alberta, making headlines. These are tough times. But I won’t get into that. Don’t expect anything controversial here. This is about books, which I found to be a source of solace in these difficult months. I was therefore extremely pleased when Mr. Kenney accepted to take a few moments within his brutal schedule to respond to a few questions for this blog.

I hope you enjoy this simple yet insightful exchange.

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Premier Kenney, I remember, when you were a federal cabinet Minister, those amazing pictures of boxes from a famous Canadian bookstore filled with books you received. Have your reading habits changed since you have become Premier of Alberta two years ago?

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« Je suis un mauvais tsar; un bon tsar, c’est celui qui tue » – Mikhaïl Gorbatchev

19 août 1991. Il y a trente ans aujourd’hui. Je me souviens de cette journée comme si c’était hier. Fan de Mikhaïl Gorbatchev, malgré mon jeune âge et les admonestations de mon père qui ne voulait pas me voir devenir communiste, j’apprends au bulletin de nouvelles qu’un putsch est ourdi en URSS. Les chars d’assaut ont fait déambuler leurs chenilles dans Moscou et tout peut arriver. Mon héros (avec Reagan et Thatcher) est assigné à résidence dans sa demeure estivale en Crimée. Rien ne va plus dans mon univers. Je resterai rivé aux bulletins de nouvelles, téléphonant – à peu près à toutes les heures – à la salle de rédaction de mon quotidien local pour m’enquérir de l’évolution de la situation.

Gorbatchev m’a toujours fasciné. Et en ces jours où des corollaires sont inévitablement établis entre le retrait américain d’Afghanistan ordonné par le président Joe Biden et celui effectué par l’Armée rouge entre mai 1988 et février 1989 sous la gouverne de « Gorby », le dernier livre de Vladimir Fédorovski permet de mieux comprendre ce personnage adulé en Occident, mais clivant (c’est le moins que l’on puisse dire) chez lui.

Pour tout dire, Le Roman vrai de Gorbatchev (Flammarion) brosse un portrait tout en nuance d’un politicien d’exception. Avant d’endosser les habits du réformateur, le futur chef d’État devait grimper au mât de cocagne de la politique soviétique, ce qu’il sut faire avec brio en annotant avec flatterie les projets de discours de Brejnev ou en dégustant poisson et gâteau au fromage sous la véranda avec le chef du KGB – et futur numéro un soviétique – le redoutable Iouri Andropov.

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Le budget militaire russe rétrécit

Top5DepensesMilitairesJe lisais cette semaine dans mon quotidien britannique favori que la Russie ne fait plus partie du top 5 des pays qui dépensent le plus dans le domaine de la défense.

Accusant une diminution de 3,5% du budget consacré dans cette catégorie en 2018, le pays de Vladimir Poutine a également reculé de deux places au palmarès par rapport à l’année dernière, permettant ainsi à la France d’accéder au top 5.

De là à prétendre que la Russie est en phase d’abandonner la posture résolument militarisme qui lui permet de manifester son influence sur la scène internationale, il y a un pas qu’il faudrait se garder de franchir. On peut notamment se questionner à savoir si ce positionnement est volontaire ou tributaire du contexte entourant les sanctions occidentales et les prix plus bas du pétrole.

Parmi les autres conclusions qu’il est possible de tirer des données dévoilées par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), on apprend également que le budget militaire de la Pologne a enregistré une croissance de 8,9%. Ce développement s’inscrit naturellement dans le contexte des tensions qui subsistent entre Varsovie et Moscou, notamment à propos de la question ukrainienne.

La Grande-Bretagne, de son côté, se classe en 7position derrière la Russie. Le britannophile que je suis ne pouvait s’empêcher de le souligner…

Quant au Canada, son classement au palmarès demeure stable en 14eplace.

Le Major-général Chapdelaine représentait le Canada à Westminster

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Sa Majesté la Reine Élisabeth II saluant le Major-général Guy Chapdelaine à l’Abbaye de Westminster le 12 mars dernier. Source: Archidiocèse de Sherbrooke

Lundi le 12 mars dernier, le Major-général (Mgén) Guy Chapdelaine – un prêtre du diocèse de Sherbrooke qui occupe la fonction d’Aumônier général des Forces armées canadiennes, était invité à représenter les Forces armées canadiennes, à l’occasion de la cérémonie interconfessionnelle du Commonwealth célébrée en la cathédrale historique de Westminster à Londres. Contrairement à ce que rapportaient certains médias, il n’a pas prêché devant les membres de la famille royale.

Ceux et celles qui aimeraient consulter le dépliant de la cérémonie peuvent le faire ici.

Je me suis entretenu avec lui, au sujet de cette invitation exceptionnelle qui honore non seulement les Forces canadiennes mais aussi les Sherbrookois.

« Il y a deux ans, je suis me rendu à Londres dans le cadre de mes fonctions, puisque les Forces canadiennes ont un Aumônier en poste dans la capitale britannique. J’y ai également rencontré le chanoine Paul Wright, vice-doyen des chapelles royales (on en retrouve 5 à Londres et 3 au Canada), qui est en même temps l’aumônier de Buckingham Palace. »

Le Mgén Chapdelaine a également fait la connaissance du Doyen de Westminster, le Très Révérend John Hall, pour discuter de la façon qu’il organisait les services religieux incluant différents représentants des religions et des Églises chrétiennes. Il l’a revu en janvier 2017 au Centre anglican de Rome. C’est d’ailleurs de ce dernier qu’est venue l’invitation à participer à la cérémonie du 12 mars.

Durant la réception organisée après le service religieux pour le Commonwealth, celui qui représentant les Forces armées canadiennes a également eu le privilège de s’entretenir avec quelques-uns des membres de la famille royale, dont le Prince Harry et Meghan Markle. « Ce qui m’impressionne le plus, c’est qu’on se sent en famille avec eux. Lorsque j’ai discuté avec le Prince Harry, je l’ai remercié pour sa contribution aux Jeux Invictus de Toronto et nous avons parlé de météo avec Mme Markle, puisqu’elle a habité Toronto et que c’est une ville que je connais bien. Loin d’être distants, les membres de la famille royale incarnent véritablement le fait qu’ils sont aussi la famille royale canadienne », de renchérir le haut-gradé originaire des Cantons de l’Est.

Le Mgén Chapdelaine retournera à Londres à la fin du mois d’octobre prochain, puisqu’il a été invité à prêcher à St. James Palace. « De mémoire, selon le chanoine Wright, j’étais le premier catholique depuis le roi Jacques II (dernier monarque catholique romain d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse) et le premier canadien à prêcher dans une chapelle de Sa Majesté (on ne sait pas si elle participera à cette cérémonie, mais cela n’est pas exclu). Je me suis donc demandé si Sa Majesté était au courant de la situation et si elle était à l’aise avec ça. Mon interlocuteur m’a dit qu’elle en avait effectivement été informée et que cela lui faisait grandement plaisir », de poursuivre celui qui est aussi Aumônier honoraire de la Reine.

D’Ottawa au Palais de St. James, en passant par Rome, le Mgén Chapdelaine attribue sa participation à la célébration de la grande famille du Commonwealth aux liens d’amitié tissés dans le cadre de ces fonctions au fil des ans et à l’importance du travail effectué au niveau de l’œcuménisme. « Notre rôle est de bâtir des ponts et je suis honoré de représenter le Canada et les Forces canadiennes auprès de la Couronne canadienne. »

Il s’agit sans conteste d’un insigne honneur que le fervent monarchiste que je suis ne pouvait passer sous silence. Et je suis sincèrement reconnaissant au Mgén Chapdelaine de m’avoir accordé cette entrevue malgré un horaire très chargé.

Canada is a real military player against ISIS

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Canadian Special Forces Members in Training Photo credit: Pinterest

Canada’s a big country geographically, but small in terms of its population. It is therefore logical that the Armed Forces of the country are proportional to this situation.

A famous former Chief of Defence Staff of the Canadian Forces once told me that the Canadian forces regroup less active duty personnel (about 68 000 ) than the US Marine Corps (more than 200 000). For your information, Canada ranks 14th in terms of its military power.

It therefore comes as great news that:

“A senior planner closely involved in directing the U.S.-led coalition’s air war against the Islamic State of Iraq and the Levant says that Canada had contributed far more to the campaign than the relatively small number of Canadian Special Forces personnel and aircraft might suggest.

[…]

I would submit it is a combination of all the coalition contributions that come together to produce capability. It is the sum of all the parts, if you will, and Canada is a key coalition member.”

Some people – and even political leaders – might like to caricature or ridicule our military contribution to the fight against ISIS, but one fact remains. Canada is willing to do its part. And does it with pride and determination.

PM Narendra Modi and Patrick Brown: A Story of Loyalty

Among the qualities displayed by people in life, none is more important to me than loyalty. Without it, you don’t go far. Indian Prime Minister Narendra Modi – who participated in a political rally to support Ontario Progressive-Conservative Party leadership candidate Patrick Brown, gave one of the most eloquent manifestations of that quality a few days ago.

Here’s the story:

“Brown met Modi more than five years ago at a trade conference in Gujarat, a state in western India. At that time, Modi was the chief minister of Gujarat and an international pariah. He was accused of being complicit in the deadly 2002 riots that killed more than a thousand people in the state, most of them Muslims.

Even though the courts refused to prosecute Modi, the U.S. refused to issue him a visa and other countries imposed diplomatic boycotts.

That’s when some of Modi’s friends in Gujarat asked “if a Canadian politician could come to speak at his trade conference to try to rebuild this brand of his of being a person who’s going to bring investment to India,” Brown said.

“So I went, I got to know him, I spoke at his conference and we hit it off, so he kept on inviting me back.”

[…]

He [Brown] remembers Modi telling him: “I will never forget who was here during our most difficult days.””

Now, PM Modi – the leader of the 4th military power in the world – has taken upon himself to take time in a busy official state visit to participate in a partisan activity in Canada’s biggest province, Ontario.

I did not know much about Narendra Modi, but his show of friendship and loyalty this week will definitely make me look in his direction from now on.

If the true qualities of a person – or a leader – can be observed in little gestures, then Prime Minister Modi is quite impressive.

The bottom line is: loyalty matters. Period.