The best books, their authors and the great people who inspire these stories / Les meilleurs livres, leurs auteurs et les grand.e.s de l'histoire qui les inspirent.
Photo de l’auteur Benoît Rondeau prise au mémorial dédié aux Forces britanniques à Ver-sur-Mer (courtoisie de Benoît Rondeau)
Benoît Rondeau est un auteur que j’apprécie particulièrement. Il apporte au lectorat francophone une compréhension singulière de l’histoire militaire de la Seconde Guerre mondiale. Son livre consacré au soldat britannique durant ce conflit offre au lecteur la possibilité de marcher au combat au son de la cornemuse et de profiter de quelques instants de répit pour savourer une tasse de thé.
Suite à la publication de ma recension de cette excellente lecture, il a aimablement accepté ma demande d’entrevue et je suis enchanté d’en partager le contenu avec vous aujourd’hui.
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Monsieur Rondeau, je suis tout d’abord curieux de savoir combien de temps vous avez consacré à la recherche et à la rédaction de ce livre?
Pour ce qui est de la recherche, il va de soi que l’ouvrage a intégré le fruit d’années passées à découvrir et à comprendre l’armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. La phase de recherche et de rédaction spécifiquement consacrée à l’ouvrage proprement dit s’est étalée sur un an et demi.
Le Major-général Dany Fortin (source: Forces armées canadiennes)
Originaire de Montmagny et diplômé du Collège militaire royal Saint-Jean (CMR), le Major-général Dany Fortin est actuellement vice-président de la logistique et des opérations à l’Agence de la santé publique du Canada depuis le 27 novembre 2020. À ce titre, il est en charge des opérations de distribution des vaccins pour lutter contre la Covid-19 à travers le pays.
Sa longue feuille de route l’a notamment mené à servir sur les théâtres d’opération en Bosnie et en Afghanistan. Détenteur d’une maîtrise en arts et sciences militaires du Collège de commandement et d’état-major général de l’Armée américaine (CGSC) à Fort Leavenworth, Kansas (États-Unis). En 2017, il a été affecté au Bureau du Conseil privé (le saint des saints du gouvernement fédéral) à Ottawa, à titre de directeur des opérations au secrétariat de la politique étrangère et de défense. En 2018-2019, il a dirigé la mission de l’OTAN en Irak.
Le Major-général Fortin est, en quelque sorte, celui qui fournit les minutions aux provinces pour vaincre la pandémie, un vaccin à la fois. Un leader très bien outillé pour mener ce combat.
Malgré un horaire surchargé et d’énormes responsabilités, le Major-général Fortin a néanmoins accepté de répondre à mes questions. Et c’est avec grand plaisir que je partage avec vous le contenu de cet entretien exclusif.
Face à une demande mondiale grandissante et des défis de production chez tous les manufacturiers, les quantités de vaccins et les calendriers de livraison nécessitent une coordination étroite et sans relâche avec toutes les parties prenantes.
Major-général Fortin, pourriez-vous me dire ce qui, dans votre carrière militaire, vous a le mieux préparé à ce que vous accomplissez actuellement?
Le Major-général Guy Chapdelaine, Aumônier général des Forces armées canadiennes (Source: The Catholic Register)
L’année 2020 aura présenté un lot impressionnant de défis pour tous. L’Aumônier général des Forces canadiennes, le Major-général Guy Chapdelaine, n’a pas échappé à cette dynamique planétaire.
Féru d’affaires militaires et en prévision des fêtes de Noël et du Nouvel an, j’ai eu le plaisir et le privilège de m’entretenir avec lui pour discuter de cette année pour le moins particulière.
D’entrée de jeu, celui qui veille au bien-être spirituel des militaires canadiens avoue que le service de l’aumônerie en est à actualiser son offre de service, et ce, afin de demeurer au diapason des besoins des femmes et des hommes qui servent sous l’unifolié.
« Le gros de notre travail se situe à l’extérieur des chapelles. Nous devons être présents sur le terrain, auprès de nos militaires qui sont confrontés à la solitude, à des problèmes reliés au coût de la vie – comme par exemple sur la côte ouest – qui sont aux prises avec la pénurie des places en garderie, qui vivent des crises », de préciser le haut gradé qui cumule, avec plus de 6 ans, le plus long mandat dans l’histoire des forces à ce poste.
« Nous devons visiblement composer avec de nouvelles réalités et répondre à des besoins changeants auprès d’une clientèle appartenant à plusieurs confessions religieuses », d’ajouter celui qui participait au début du mois de décembre à une rencontre virtuelle avec la synagogue juive du Temple El Emanu Beth Sholom en compagnie du Lieutenant-général (retraité) Roméo Dallaire.
« Durant la première vague de la Covid-19, nos militaires ont été déployés dans les CHSLD et nous avions proposés que les aumôniers puissent les accompagner, d’une part pour apporter leur soutien à ces jeunes femmes et hommes confrontés à la mort – une réalité gommée dans notre société – mais aussi pour offrir un accompagnement spirituel à la clientèle frappée de plein fouet par la pandémie. Cette proposition a été déclinée pour des raisons de santé publique que nous comprenons très bien », de poursuivre le Major-général Chapdelaine qui affirme du même souffle que les membres de l’aumônerie sont toujours en première ligne des interventions militaires, et ce, même en zone de guerre comme ce fut notamment le cas en Afghanistan.
En dressant le bilan de l’année qui s’achèvera dans quelques jours, le Major-général se veut philosophe en exprimant que la pandémie a forcé tout le monde à s’adapter. « Les rencontres virtuelles n’étaient pas aussi développées qu’elles le sont maintenant. Beaucoup de temps et d’énergies étaient consacrées aux déplacements. Nous pouvons maintenant maximiser nos énergies grâce à la technologie », de se réjouir celui qui affirme du même souffle que le contact avec la troupe lui a beaucoup manqué. De par ses fonctions, l’Aumônier général se déplace autour du monde, du Koweït à l’Ukraine en passant par Israël, pour soutenir nos militaires. « J’ai eu l’impression, comme un peu tout le monde sans doute, d’avoir été privé de cette nécessité pour l’être humain d’être en contact avec les autres. »
Le Major-général Chapdelaine termine cependant sur une note d’espoir, en mentionnant que la fête de Noël, que nous célébrerons dans quelques heures, ainsi que la fête de Hanukkah qui fut célébrée par la communauté juive entre le 10 et le 18 décembre derniers, se veulent des fêtes de Lumière, une Lumière qu’il voit poindre pour l’année 2021 après des mois plus sombres. D’ici là, « il faut tenir bon », de conseiller le militaire qui se réjouit au passage de la nomination du Vice-amiral Art MacDonald au poste de Chef d’état-major de la défense. « Un gentleman de grande qualité humaine », de terminer le haut gradé originaire de mon coin de pays.
Je me permets de mentionner que le major-général Chapdelaine célèbrera les 4 messes de Noël à la Chapelle historique Notre-Dame-du-Bon-Secours de Montréal les 24 et 25 décembre. Il précise que celles-ci seront diffusées sur YouTube.
Le colonel honoraire Wilfrid Morin, le maire Steve Lussier et le commandant des Fusiliers de Sherbrooke, le Lieutenant-colonel Alexandre Grégoire CD (Source: Fusiliers de Sherbrooke).
« À la Normandie! »
C’est après ces paroles que je dégustais un verre de Calvados, premier toast à la mémoire de ces valeureux fils de notre région qui sont débarqués sur Juno Beach à l’aube du 6 juin 1944, lors du dîner régimentaire commémorant le 108eanniversaire du régiment des Fusiliers de Sherbrooke.
Qu’il me soit permis de souligner qu’il s’agissait du tout premier dîner régimentaire auquel j’étais convié et je tiens d’ailleurs à remercier le Lcol Alexandre Grégoire, commandant des Fusiliers, pour cette aimable invitation.
Le nouvel honneur de bataille brodé sur le drapeau des Fusiliers de Sherbrooke pour leur participant à la campagne d’Afghanistan (2001-2014).
Cette journée du 14 avril dernier avait auparavant permis aux Fusiliers de Sherbrooke de parader sous une température hivernale dans les rues jusqu’à l’Hôtel de Ville de Sherbrooke pour y recevoir le Droit de cité des mains du maire Steve Lussier. Les membres du régiment déambulaient alors sous leur drapeau régimentaire, lequel arborait pour la toute première fois l’honneur de bataille de le campagne d’Afghanistan. Celui-ci venait d’être brodé, en reconnaissance de la participation des membres de l’unité à cette campagne à laquelle plus de 40 000 militaires canadiens ont pris part entre 2001 et 2014.
« C’est une journée historique et inoubliable pour moi », d’exprimer avec fierté et émotion le maire Steve Lussier lors de son allocution prononcée lors du dîner régimentaire. Il profita également de l’occasion pour dévoiler ses affinités avec le monde militaire. Ayant grandi à Saint-Jean-sur-le-Richelieu, il mentionnait aux convives que sa mère a œuvré en tant que cuisinière sur la base militaire de cet endroit et que son frère, qui est actuellement pilote de ligne, a appris à piloter alors qu’il faisait partie des cadets de l’air.
Du même souffle, le maire de Sherbrooke témoignait de sa reconnaissance envers le travail accompli par les Fusiliers de Sherbrooke dans la collectivité. « Je sais que la carrière que vous avez choisie est remplie de défis et qu’elle vous demande plusieurs sacrifices.Merci du fond du cœur de les accepter et de poursuivre dans la voie militaire. Car la présence de votre unité dans notre communauté est précieuse », d’ajouter celui qui avait accepté de présider à la cérémonie du Droit de cité en après-midi.
Notons que la dernière cérémonie de ce genre avait eu lieu pour la dernière fois en 1982, alors que Jacques O’Bready présidait aux destinées de la ville.
Inutile de mentionner que ce fut une soirée mémorable, au cours de laquelle j’ai pu me régaler de ces traditions militaires pour lesquelles j’ai toujours nourri la plus grande admiration.
Au final, je partage donc entièrement le sentiment du maire Lussier à l’effet que ce fut une journée inoubliable.
Sa Majesté la Reine Élisabeth II saluant le Major-général Guy Chapdelaine à l’Abbaye de Westminster le 12 mars dernier. Source: Archidiocèse de Sherbrooke
Lundi le 12 mars dernier, le Major-général (Mgén) Guy Chapdelaine – un prêtre du diocèse de Sherbrooke qui occupe la fonction d’Aumônier général des Forces armées canadiennes, était invité à représenter les Forces armées canadiennes, à l’occasion de la cérémonie interconfessionnelle du Commonwealth célébrée en la cathédrale historique de Westminster à Londres. Contrairement à ce que rapportaient certains médias, il n’a pas prêché devant les membres de la famille royale.
Ceux et celles qui aimeraient consulter le dépliant de la cérémonie peuvent le faire ici.
Je me suis entretenu avec lui, au sujet de cette invitation exceptionnelle qui honore non seulement les Forces canadiennes mais aussi les Sherbrookois.
« Il y a deux ans, je suis me rendu à Londres dans le cadre de mes fonctions, puisque les Forces canadiennes ont un Aumônier en poste dans la capitale britannique. J’y ai également rencontré le chanoine Paul Wright, vice-doyen des chapelles royales (on en retrouve 5 à Londres et 3 au Canada), qui est en même temps l’aumônier de Buckingham Palace. »
Le Mgén Chapdelaine a également fait la connaissance du Doyen de Westminster, le Très Révérend John Hall, pour discuter de la façon qu’il organisait les services religieux incluant différents représentants des religions et des Églises chrétiennes. Il l’a revu en janvier 2017 au Centre anglican de Rome. C’est d’ailleurs de ce dernier qu’est venue l’invitation à participer à la cérémonie du 12 mars.
Durant la réception organisée après le service religieux pour le Commonwealth, celui qui représentant les Forces armées canadiennes a également eu le privilège de s’entretenir avec quelques-uns des membres de la famille royale, dont le Prince Harry et Meghan Markle. « Ce qui m’impressionne le plus, c’est qu’on se sent en famille avec eux. Lorsque j’ai discuté avec le Prince Harry, je l’ai remercié pour sa contribution aux Jeux Invictus de Toronto et nous avons parlé de météo avec Mme Markle, puisqu’elle a habité Toronto et que c’est une ville que je connais bien. Loin d’être distants, les membres de la famille royale incarnent véritablement le fait qu’ils sont aussi la famille royale canadienne », de renchérir le haut-gradé originaire des Cantons de l’Est.
Le Mgén Chapdelaine retournera à Londres à la fin du mois d’octobre prochain, puisqu’il a été invité à prêcher à St. James Palace. « De mémoire, selon le chanoine Wright, j’étais le premier catholique depuis le roi Jacques II (dernier monarque catholique romain d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse) et le premier canadien à prêcher dans une chapelle de Sa Majesté (on ne sait pas si elle participera à cette cérémonie, mais cela n’est pas exclu). Je me suis donc demandé si Sa Majesté était au courant de la situation et si elle était à l’aise avec ça. Mon interlocuteur m’a dit qu’elle en avait effectivement été informée et que cela lui faisait grandement plaisir », de poursuivre celui qui est aussi Aumônier honoraire de la Reine.
D’Ottawa au Palais de St. James, en passant par Rome, le Mgén Chapdelaine attribue sa participation à la célébration de la grande famille du Commonwealth aux liens d’amitié tissés dans le cadre de ces fonctions au fil des ans et à l’importance du travail effectué au niveau de l’œcuménisme. « Notre rôle est de bâtir des ponts et je suis honoré de représenter le Canada et les Forces canadiennes auprès de la Couronne canadienne. »
Il s’agit sans conteste d’un insigne honneur que le fervent monarchiste que je suis ne pouvait passer sous silence. Et je suis sincèrement reconnaissant au Mgén Chapdelaine de m’avoir accordé cette entrevue malgré un horaire très chargé.
Des VBL photographiés tôt en matinée sur la BFC Valcartier.
Je reviens tout juste de la belle région de Québec, où moi et ma famille avons passé une superbe journée remplie d’activités fascinantes reliées au travail accompli par les militaires stationnés à la BFC Valcartier.
Au programme, figuraient notamment des kiosques thématiques expliquant les différents métiers (des snipers aux opérateurs de grues en passant par le génie militaire), sans oublier la légendaire balade en VBL – dont petits et grands raffolent.
Cette fenêtre sur le monde militaire permet d’apprécier la diversité des missions accomplies, mais également l’incomparable professionnalisme des femmes et des hommes qui servent dans les Forces armées canadiennes et d’apprécier leur profond dévouement (elles et ils offrent bénévolement leur temps pour cette journée et seront vaillamment de retour au boulot demain matin).
Mille mercis à la Base de soutien de la 2e Division du Canada à Valcartier de nous avoir si bien accueillis aujourd’hui, contribuant ainsi à une meilleure compréhension du rôle vital assumé par les Forces canadiennes dans notre société et alimentant la passion militaire de plusieurs.