The best books, their authors and the great people who inspire these stories / Les meilleurs livres, leurs auteurs et les grand.e.s de l'histoire qui les inspirent.
To quote from the text accompanying this collection:
“This dramatic new postwar military series of figures and fighting vehicles will tell, in miniature, just why Israel had to do what it did and how with a relatively small regular and part-time army it fought and defeated some of its most numerous, best equipped and belligerent neighbors.”
That says it all and I’m very happy that King & Country has decided to honour the sacrifice of these men and women at a time of great peril for their homeland – the State of Israel.
At the same time, we have to be lucid enough to recognize all the courage it took for this company to make such a bold decision and go forward. In a world where Israel’s enemies are always prone to deny it any quality and even its basic right to exist, it’s imperative to salute those who are not afraid to row against the current. The brave men and women who serve Israel in its armed forces deserve it. Fully.
Ayant suivi la campagne référendaire britannique de juin dernier avec un vif intérêt, cet article paru dans le quotidien londonien The Telegraph au sujet de la contribution d’une firme canadienne à la victoire du Brexit n’allait certainement pas me laisser indifférent.
Selon Dominic Cummings, directeur de la campagne Vote Leave: “Without a doubt, the Vote Leave campaign owes a great deal of its success to the work of AggregateIQ. We couldn’t have done it without them.”
Cette firme, qui n’est pas campée idéologiquement et qui est basée à Victoria en Colombie-Britannique, développe des stratégies de mobilisation permettant aux campagnes de rencontrer leurs objectifs. Le tout basé sur des outils informatiques et l’utilisation de banques de données. AggregateIQ s’est donc employé à mettre au point des modèles sophistiqués pour la campagne du Brexit.
Dotée d’un budget impressionnant, la firme a consacré la part du lion de ce budget à des publicités Facebook ciblées rejoignant les électeurs que la campagne souhaitait mobiliser et faire voter. Ils sont donc passés outre les créneaux traditionnels utilisés par les agences de relations publiques et de marketing.
Pour ceux et celles qui s’intéressent aux nouveaux créneaux des technologies de l’information et de leur influence grandissante, cet article est un vibrant appel à s’éloigner des matrices traditionnelles pour plonger dans les nouveaux courants. À moins de vouloir être englouti par le tourbillon qu’elles génèrent.
Figurine King & Country NA298 – Charge! – marchant avec le “Union Jack” en arrière-plan.Je suis un passionné d’histoire militaire et il en découle que je raffole de parcourir les musées consacrés à ce sujet. Lorsque j’effectue ces visites, je me sens toujours un peu mal à l’aise à la vue des baïonnettes ayant fait partie de l’équipement des valeureux soldats dans le passé. Pour tout dire, elles m’inspirent la crainte de cette douleur qu’elles ont pu causer et à laquelle elles peuvent toujours être associées dans la geste militaire.
Selon un article récent et fascinant paru dans The Journal of Strategic Studies sous la plume de John Stone, il appert que ma disposition à l’égard de cette arme n’est pas incongrue puisque les combats à la baïonnettes ont été bien peu fréquents sur les champs de bataille de l’histoire et les blessures qu’elles ont infligées furent infimes par rapport aux autres causes. Par exemple,
« Bayonet fighting during the First World War was […] a rare event, judging from statistics associated with First US Army’s Operations in Europe. Of the 224,098 casualties requiring hospital treatment, a mere 235 soldiers (0,1 per cent) presented with bayonet wounds. » (p. 1028).
J’aurais pourtant été porté à croire le contraire…
Selon Stone, le vainqueur de l’épreuve de courage qui entoure l’utilisation de la baïonnette est celui dont la trempe morale est la plus solide.
On ne devrait donc pas mesurer l’efficacité de la baïonnette aux dommages physiques qui accompagnent son utilisation, mais sur l’effet moral qu’elle procure à ses utilisateurs.
Je réalise donc maintenant que je suis loin d’être le seul à vouloir m’éloigner de ces objets synonymes de douleur psychologique plutôt que physique.
C’est ainsi que le char d’assaut Armata (T-14) représenterait le changement le plus révolutionnaire depuis les 50 dernières années, au niveau de sa conception. Réputé être plus léger, plus rapide, muni d’un système de détection des menaces à 360 degrés et fort du fait que sa tourelle ne nécessite pas la présence d’un membre d’équipage – ce qui accroit la sécurité des membres d’équipage –, et une portée de feu supérieure à celle de ses vis-à-vis occidentaux, le Armata « offre aux Russes un avantage technique et tactique manifeste qui les rendra confiants » selon l’article.
On rappelle également que la flotte russe est 35 fois plus importante que celle des Britanniques et que la réponse du ministère de la défense du Royaume-Uni à ces développements de la technologie militaire russe n’est probablement pas appropriée à la situation.
Naturellement, une armée a besoin de plus que de bons chars d’assaut pour remporter la mise sur le champ de bataille. Mais c’est un atout de premier plan dont les décideurs occidentaux devraient prendre en considération.
Au temps de la guerre froide, les Américains avaient compris qu’un investissement massif dans le secteur des forces armées contribuerait à faire plier les genoux de Moscou. Dans un contexte où les gouvernements de l’OTAN peinent à convaincre l’opinion publique de l’importance et de la nécessité de consacrer une enveloppe budgétaire plus importante à ce secteur pour parer à toute menace, il semblerait que le maitre du Kremlin ait tiré un enseignement de cet épisode de l’histoire contemporaine.
Je ne suis pas le moins du monde étonné de lire cet article de zone militaire au sujet du récent camouflet infligé par Varsovie à la France dans le dossier de la vente des hélicoptères de manœuvre H225M Caracal.
Mais ce qui est encore plus étonnant – et positivement – c’est l’attitude du gouvernement français dans le dossier, puisque « […] cette brouille avec Varsovie n’aura aucune incidence sur la participation des forces françaises aux mesures de réassurance prises en faveur de la Pologne et des pays baltes par l’Otan […] ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont de la classe, les Français. Beaucoup même.
On le sait, la Pologne ne rate jamais une occasion d’invectiver les Russes et de leur imputer les pires maux de la terre. Dans une certaine mesure, cette posture peut s’expliquer par la relation historique entre les deux pays. Cela étant dit, Varsovie devrait changer de répertoire dans ses relations avec ses amis et alliés de l’OTAN. Les affronts sont rarement de bons gages de relations fructueuses, durables et solides.
La figurine LAH200 Count Galeazzo Ciano de la collection King & Country photographiée sur le livre de Max Schiavon.
Durant un séjour en Italie en 2013, j’ai effectué une visite guidée consacrée à Mussolini. En parcourant différents quartiers de Rome, il fut possible de constater que le Duce conserve l’intérêt, pour ne pas dire une certaine affection, de plusieurs. Dans une certaine mesure et malgré sa présence au côté d’Hitler, son aura a survécu à la déconfiture du fascisme et aux effets du temps.
Mais peu d’auteurs se penchent sur Mussolini dans la langue de Molière. L’historien militaire français Max Schiavon a relevé le gant en publiant récemment un excellent livre à propos du dictateur, Mussolini. Un dictateur en guerre.
Si Mussolini est habilement parvenu à maitriser l’échiquier politique italien entre les deux conflits mondiaux, il en fut tout autrement de sa capacité à revêtir les habits du chef de guerre. Quatre raisons majeures viendront plomber son action durant la Seconde Guerre mondiale.
Tout d’abord, Mussolini est dépourvu de toute formation militaire. On aura souvent entendu la rengaine à l’effet que les soldats italiens n’étaient pas des guerriers très valeureux, mais le fait demeure que les forces armées souffraient d’impréparation pour le conflit auquel le Duce les destinait. Sur le champ de bataille, le maréchal Rommel observait pour sa part que l’infériorité des Italiens devant les Britanniques en Afrique du Nord était redevable au fait que la performance des premiers était tétanisée par leur infériorité en termes de forces motorisées. (p. 192). Appelant Clausewitz à la barre de son argumentaire, Max Schiavon expose que « le plus strict des devoirs de l’État, c’est de se munir de l’armée de sa politique. » (p. 151) À son grand dam, Mussolini ne sut pas intégrer la pensée du célèbre prussien dans sa politique.
Ensuite, en emboitant le pas d’Hitler, le chef du gouvernement mesura mal l’état d’esprit de sa population, laquelle se démarquait par son pacifisme, l’absence de désir de partir en guerre, un sentiment défavorable – voire hostile – aux Allemands et à leurs desseins. Celui qui avait bien joué ses cartes pour faire la conquête du pouvoir eut donc la main moins bonne avec la Res Militaris.
De plus, Mussolini accepte d’être la 5e roue du carrosse d’un régime allemand qui le trompe sans vergogne à moult reprises et qui le méprise ouvertement. À témoin, l’anecdote citée par Max Schiavon au sujet du baron de Fiorio, officier de liaison italien auprès des services de renseignement allemands qui déclare à voix haute « Alors, mon cher Franz, nous voici à vos côtés » après que l’Italie se soit rangée derrière l’Allemagne nazie. Pour réponse, son collègue allemand, le major Franz Seubert, de lui répondre : « Bravo, nous gagnerons la guerre quand même. » (p. 142-143). Tout était dit.
Finalement, incapable de tirer l’enseignement accompagnant ses échecs, Mussolini était condamné soit à les répéter ou à tout simplement les ignorer. Contrairement à un Franco qui sut habillement jouer ses cartes durant la Deuxième Guerre mondiale et ainsi demeurer à la tête de son pays lorsque les canons se turent, Mussolini était destiné à tomber en même temps que les étendards de bataille des forces italiennes. Son gendre et ministre des affaires étrangères, le comte Galeazzo Ciano, lui conseilla pourtant, à la lumière des actions posées par les Allemands et des divergences de vues entre Rome et Berlin, de prendre ses distances avec le Reich. Cette disposition allait plus tard lui coûter la vie.
Certains pourront reprocher à l’auteur de ne pas être entré dans le menu détail des opérations militaires, mais tel n’était pas son objectif. Avec brio, il s’est concentré à dépeindre le parcours de Mussolini en tant que chef de guerre, une trajectoire promise à la défaite malgré un parcours qui suscita une admiration toujours observable au hasard d’une discussion dans un café ou au détour d’une visite chez un boutiquier romain.
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Max Schiavon, Mussolini. Un dictateur en guerre, Paris, Perrin, 2016, 270 pages.
Ariel Sharon (in the middle) and Moshe Dayan (on the right) during the Kippur War.
I have always been interested in the origins, the conduct and the military actors who participated in the 1973 Kippur War, which was launched against Israel by Egypt and Syria.
I was therefore very pleased to find this recent article written by David Tal and published in the pages of Middle Eastern Studies recently.
According to Professor Tal, the responsibility of the Kippur War lies at Egyptian president Anwar Sadat doorstep.
Contrary to the school of thought supporting the assumption that “[…] the 1973 October war could have been avoided if Israel had responded positively to Sadat’s peace offers during 1971-1973”, David Tal goes in detail to demonstrate that Egypt did everything to arrive at a settlement through the battlefield, advancing proposals that were unacceptable to Israel and refusing to move an inch on its demands.
But why was that?
“[…] Sadat was offended by the Egyptian military defeat in 1967”, Egypt’s pride was damaged by this outcome and the only way to repair the situation would be either through “[…] regaining the territories without having to negotiate with Israel, or by going to war.”
Sadat’s war aims were nevertheless very modest. A symbolic gain of territory would permit Egypt to proclaim a victory and wash its humiliation.
Everyone knows that Israel won the war, but less known is the fact that the terms accepted by Sadat within the Camp David Agreement framework were those espoused by Israel before the October war and rejected by the Egyptian president.
This war of choice solely happened for Sadat to claim a symbolic victory allowing him to don the mantle of peacemaker few years later.
For anyone interested in the contemporary history of the Middle East and Israel, David Tal’s work is great food for thought.
Trop souvent, les médias et observateurs occidentaux ignorent ou gomment la présence et les actions des forces armées turques et, à plus forte raison, les impératifs guidant les décisions du gouvernement Erdoğan, afin de se concentrer sur d’autres points chauds. Cette lecture a pour effet de nous priver d’une perspective tout aussi pertinente et actuelle à propos du point de vue du gouvernement de Ankara, lequel est indiscutablement directement concerné par ce qui se passe de l’autre côté de sa frontière.
Parce qu’il est important de tenir compte de tous les acteurs en présence si on souhaite avoir un portrait réaliste de la situation, j’ai donc l’intention de garder un œil sur cette perspective, afin de partager mes opinions et observations à ce sujet.
King & Country AL68 – Turkish Machine Gunner lying prone
As we approach November 11th and the ceremonies organized to commemorate what it represents, the theme of remembrance occupies a special place in my readings.
Since the evacuation of the last Anzac troops at dawn on December 20th 1915, marking a Turkish victory, the process of memory and remembrance on the Turkish side has been all but easy. Subjected to political, religious, military and identity considerations – just to quote these examples – Turkish people incessantly advocated the development and promotion of awareness of the sacrifices of their fellow citizens during that famous campaign. And it is one of the most interesting aspects of this article. Family and friends of veterans, soldiers and officers who served and fought on the peninsula along with university students were at the vanguard of this evolution.
At the entrance of the Australian War Memorial, in Canberra, the visitors can see a whale boat that served to transport the troops on the shores of Gallipoli, in front of which the following inscription is displayed: “The Australian nation was born on the shore of Gallipoli.”
With our Western eyes and conceptions, it is often too easy to focus exclusively on the military feats of Australians, New Zealanders and other Allied troops and to ignore the gallantry of the Turkish soldiers and their commanders – the most notorious being Mustafa Kemal Atatürk – founder of the Republic of Turkey. Doing so, we forfeit the opportunity to better understand and appreciate the impact of the Gallipoli campaign in the national identity and consciousness of Turkey, a country that is not only member of NATO but also an ally in the fight against terror.
Thanks to military historians like Mesut Uyar, we can better appreciate the efforts deployed by the Turkish people to bring the valor of their ancestors on the battlefield to our attention and appreciation.
The days leading to Remembrance Day are always a privileged moment to think about the sacrifice of these men and women who, throughout the ages, have sacrificed so much for our societies and our world. Remembrance should not occur exclusively in the morning of November 11th. It should be a daily exercice. That’s why I was so happy to take a picture of this King & Country figure, FW162 “The Last Goodbye”, last night in front of the National War Memorial in Ottawa, Ontario.
“At the going down of the sun and in the morning, we will remember them.”